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La méthanisation à la ferme : optimiser les engrais de ferme

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La méthanisation est un procédé permettant la production de biogaz (50%-57% CH4, CO2… principalement) à partir de la digestion de la biomasse par des bactéries en milieu anaérobie (milieu sans oxygène).

Il existe 3 procédés

  • la  voie sèche continue ou discontinue (silo,garage,container…),
  • la voie liquide (système tout lisier),
  • la voie en infiniment mélangée (20-22 % de matière sèche de la ration à l’entrée du méthaniseur) qui demeure le procédé le plus utilisé.

Zoom sur le procédé “Voie en infiniment mélangée”

Ce procédé le plus utilisé, permet de produire :  

  • du BIOGAZ qui sera utilisé en co-génération (production d’électricité à partir d’un moteur et d’une génératrice et de chaleur récupérée sur le moteur et les gaz d’échappement),
  • du BIOGAZ qui après épuration permettra un gaz contenant 98% de CH4 appelé aussi Biométhane qui pourra être injecté directement dans le réseau de GAZ,
  • le résidu issu de la digestion, appelé DIGESTAT (après 60 à 80 jours de séjour dans le digesteur). 

L’utilisation des résidus de la digestion, le DIGESTAT

Ce dernier pourra être utilisé soit dans l’état soit après une séparation de phase qui permettra d’avoir :

  • une partie liquide qui sera utilisée comme engrais étant donné qu’elle contient l’azote sous forme ammoniacale et la majorité du potassium, qui est utilisé à la nutrition des plantes,
  • une partie solide plutôt utilisée comme un amendement, permettant d’alimenter le sol avec une restitution d’une partie du carbone et de l’azote organique ainsi que le phosphore et le potassium qui vont se minéraliser dans le temps.
     

Les atouts de la méthanisation

La méthanisation permet d’optimiser la valeur agronomique des engrais de ferme :

  1. elle conserve les nutriments ( N,P,K, Ca..)
  2. elle modifie une partie de l’azote :
    En effet, en l’absence d’oxygène, une grande partie de l’azote organique contenu dans les fumiers notamment va se transformer en azote  ammoniacal (NH3) directement absorbable par les plantes.
    La présence d’un DIGESTAT amène une réflexion globale sur l’assolement et les périodes d’apports qui doivent correspondre au plus près aux besoins de la plante pour éviter tout lessivage dans le milieu. 
    Il conviendra toutefois de garder une certaine vigilance lors de l’épandage compte tenu de sa forte volatilisation, ceci nécessite d’épandre avec du matériel adapté de type enfouisseur, pendillard, la palette étant proscrite.

Conclusion

A la ferme, l’azote contenu dans les fumiers et lisiers (dont la minéralisation est progressive selon les conditions climatiques et l’état du sol) ne sont pas toujours en adéquation avec les besoins de la plante.

Aussi, la méthanisation compte tenu des changements de certains éléments fertilisants (passage de l’azote organique en azote minéral) permet une utilisation immédiate par la plante si l’apport est ajusté selon les besoins de la plante au même titre qu’un engrais de synthèse. Toutefois, ceci génère un changement dans les pratiques d’utilisation des effluents (période d’apport,utilisation matériel spécifique…).

Quant à la partie solide, elle sera utilisée plutôt comme un amendement pour enrichir le sol en humus stable (meilleure rétention de l’eau, amélioration de la structure du sol…) et fournira les éléments minéraux sur le long terme.
 

La méthanisation vous intéresse ?

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  • Jean-Luc Gautier : jlgautier@53-72.cerfrance.fr
  • Alexandre Heurtebise : aheurtebise@53-72.cerfrance.fr