


La performance durable de mon entreprise
Témoignage client : du pré à l'assiette, un fromage 100 % engagé !
Découvrez le témoignage de Camille SABIN et Thibault GEORGET, associés dans une exploitation agricole à La Rouaudière. Ils ont partagé leur expérience du passage à une exploitation en bio et une fromagerie au lait bio, 100 % local. Ils se sont interrogés sur l'impact climatique de leur exploitation et ont amorcé un virage qui redéfinit leur approche agricole.
Publié le 24.03.2025
De l’herbe aux fromages : l’histoire d’un duo d’agriculteurs passionnés

Camille SABIN et Thibault GEORGET, exploitants agricoles à La Rouaudière
Au détour d’un chemin de campagne, à La Rouaudière, on découvre une exploitation agricole qui respire la simplicité et la sincérité. À 31 ans, Camille vient tout juste de voir son père partir à la retraite, tandis que Thibault, 29 ans, a rejoint la ferme récemment.
Leur objectif ?
Produire du lait 100% à base d’herbe, le transformer en fromages savoureux… et prouver qu’il existe une autre façon de faire de l’agriculture : plus résiliente, plus humaine.
« On est partis d’un cheptel qui se nourrit essentiellement d’herbe et on s’est dit : pourquoi ne pas aller jusqu’au produit fini ? »
Un virage audacieux pour gagner en cohérence
« Quand je suis rentré de Nouvelle-Zélande, j’ai eu un déclic. Là-bas, l’herbe est la base de tout », explique Camille. Pourtant, la ferme familiale, alors en conventionnel, fonctionnait bien. Son père aurait pu continuer ainsi, mais « j’avais envie de changer, de donner un autre sens à mon métier. En bio, on est plus autonomes, on apprend à composer avec la nature, pas contre elle. »
Le passage à une production 100% herbagère exige toutefois du temps et de la détermination : « On divise les parcelles, on fait tourner les vaches pour ne pas épuiser le sol. C’est un marathon, pas un sprint », résume-t-il.
Une rencontre, une passion commune : la fromagerie
Thibault, lui, n’était pas destiné à travailler sur cette exploitation. « J’ai toujours aimé transformer le lait, cette idée de faire mon propre fromage me trottait dans la tête. » Après une formation, il est embauché à mi-temps pour donner un coup de main à la ferme, tout en développant sa fromagerie.
Très vite, la demande grandit : les clients adorent le goût unique de ces fromages au lait bio, 100% local. « On fait sept variétés différentes. Le plus fou, c’est que 35 000 litres de lait par an, c’est presque rien, mais ça suffit à faire vivre deux associés ! »
Une vision de la performance durable : être résilient
Pour Camille et Thibault, la durabilité rime avec « prudence financière, respect de la nature, qualité de vie et fierté du produit ». Sur la ferme, ils réimplantent des haies, gèrent l’herbe de manière méthodique et veillent à limiter les emprunts. « Ainsi, on ne subit pas les prix du lait. On maîtrise tout, de la fourche à la fourchette », plaisantent-ils.
Contraintes rencontrées
Des semaines bien chargées, mais un vrai sens
Si l’on demande quelle est la plus grande difficulté, ils répondent en riant : « Le temps ! Entre la traite, la fromagerie, la vente sur les marchés et la paperasse, on ne s’ennuie pas ! » Pourtant, l’envie de bien faire et la satisfaction des clients les motivent au quotidien.
« Quand on voit un consommateur revenir en disant : c’est délicieux, on sent votre passion dans vos fromages, ça nous conforte dans nos choix. »
Leur message à ceux qui hésitent
« Si vous voulez vous lancer, faites-le avec vos convictions. Analysez votre contexte, sachez où vous allez, et surtout, soyez fiers de ce que vous faites déjà. »
En conclusion
Camille et Thibault incarnent un modèle d’agriculture positive, preuve qu’on peut vivre de sa terre, tout en la préservant, et régaler les papilles alentour.